C’est une histoire platonienne. Le mythe de l’androgyne: nous cherchons l’âme soeur, l’autre moitié de soi dont les Dieux grecs nous privèrent jadis. Ces êtres anonymes, atemporels, bien heureux de s’être re·trouvés explorent cette force qu’est d’être ré·unis. Tandis qu’ils dansent en club, parmi la foule, ils n’ont pourtant rien demandé: ils tombent, l’un·e sur l’autre. S’installe la quête de l’autre. L’ami·e, l’amant·e, le parent perdu, le complice. Des mains caressantes, et ce sentiment de chaud, de sécurité. Les yeux se dévorent, puis l’ennui, cette violente lassitude Et la colère, de ne pas se comprendre. Montons encore. Hissons-nous. Grimpons toujours. Vu d’en haut, tout semble si calme. Ils poussent les limites du corps, à n’en plus pouvoir. La négociation, les concessions occupent soudain tout l’espace. En bas comme en haut, tout semble trop étroit pour deux.
Vendredi 18 août à 17h15 et 19h30 Mât chinois / Sans paroles / 50 min / TP / Scène cirque